TRAIN DE LUXE. Howard Hawks
TWENTIETH CENTURY. TRAIN DE LUXE. Howard Hawks. 1934
Avec John Barrymore (Oscar Jaffe), Carole Lombard (Lily Garland), Walter Connolly (Olivier Webb), Roscoe Karns (Owen O'Malley) et Etienne Girardot (Mathiew J. Clark)
Oscar Jaffe, un célèbre metteur en scène de Broadway, commence les répétitions de sa nouvelle pièce. Tout le monde trouve sa nouvelle vedette, un ancien mannequin qu'il a rebaptisé Lily Garland incompétente mais il s'obstine à en faire une actrice et à force de travail il y parvient. La pièce est un franc succès et Lily devient une vedette du théâtre New-Yorkais....et la femme de Jaffe.
Mais au bout de trois ans, lassée par le pouvoir tyrannique de Jaffe, elle le quitte et part tenter sa chance à Hollywood ou elle devient vedette. Pour Jaffe, au contraire, les échecs se succèdent. Un jour poursuivit par les créanciers il fuit à bord du "Twentieth Century", un train de luxe...A quelque temps de là, Lily accompagné de son amant monte à son tour à bord du train...Lorsqu'il la rencontre, Jaffe ne pense plus qu'à la reconquérir...
Ce film est tenu pour être une des premières Screwball Comedy. C'est d'ailleurs la première comédie parlante de Hawks et c'est le film qui fit de Carole Lombard une vedette...ce n'est déjà pas mal.
Maintenant ce n'est pas ma comédie préférée de Hawks mais ce film viendrait tout de même juste après Bringing Up Baby et His Girl Friday. C'est à ce dernier film que "Twentieth..." fait le plus penser. On retrouve ici les dialogues étincelants, bourrés de sous-entendus et débités à un rythme de mitraillette du chef d'oeuvre ultérieur. La différence c'est que dans ce coup d'essai, le film ne change jamais de braquet...On ne changera pour ainsi dire jamais de registre. Le film n'avance pas, n'évolue pas. Les deux acteurs principaux jouent tout du long la même partition, géniale certes mais répétitive.
A cet égard, il faut tout de même signaler le numéro extraordinaire de Barrymore en metteur en scène prétentieux, emphatique et grandiloquent. C'est un despote absolu que sa création finira par fuir mais le vieux cabot s'accroche...
Carole Lombard suit sans problème ce rythme d'enfer mais sans les excès géniaux de Barrymore.
Contrairement aux chefs d'oeuvre ultérieurs, cette partition n'est pas non plus nuancée ou contrebalancée par la présence de seconds rôles suffisamment intéressants ou présents pour susciter un intérêt secondaire à l'intrigue ou pour servir de faire valoir talentueux aux deux monstres. On peut juste signaler l'interprétation d'Etienne Girardot en escroc mystique, qui distribue les chèques sans provision....mais sème à tout va des petits papiers énigmatiques faisant la promotion de la repentance. On voit aussi passer Roscoe Karns en agent de publicité toujours bourré...et même 2 rabbins...
Vu en vost. Le film est passé sur cinéfil dans les années 90 et semble t'il n'a jamais été rediffusé depuis. Y'a des coups de pompe qui se perdent...