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Films Noirs
23 mai 2013

LE BOUSILLEUR. Lloyd Bacon

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DEVIL DOGS OF THE AIR (Le bousilleur). Lloyd Bacon. 1935

Avec James Cagney (Tommy O'Toole), Pat O'Brien (Lt Brannigan), Margaret Lindsay (Betty Roberts), Frank McHugh (Crash Kelly) et dans des petits rôles Robert Barrat et Ward Bond


Le Lieut. Brannagan qui sert à la base aéronavale de San Diego apprend par courrier qu'un jeune homme qu'il a connu jadis à Brooklyn va prochainement venir pour s'engager et tenter d'intégrer l'école des pilotes de la base....et effectivement il arrive bien, mais pendant une parade militaire et alors que l'on s'apprêtait à remettre quelques médailles, le jeune Tommy O'Toole exécute quelques acrobaties aériennes imprévues. Très rapidement il fait la connaissance de Betty la fiancée de Brannigan et est prêt à tout pour la conquérir...

C'était le 2ème film réunissant Pat O'Brien et James "Grapefruit" Cagney qui partageront encore 8 fois l'affiche d'un film par la suite avec ou sans Frank McHugh, le 3ème de la bande des "Irish" de Hollywood. Les 3 étaient parait-il de grands amis dans la vie et la fidélité en amitié devait compter pour les 2 premiers nommés puisqu'ils seront encore ensemble dans "Ragtime" pour le retour de Cagney sur grand écran 47 ans après leur rencontre cinématographique (Pour l'anecdote, Cagney a fait encore plus long avec sa femme, 64 ans de mariage !...Maintenant je le fais en lettres pour confirmer, ce n'est pas une erreur de frappe : soixante quatre ans ! ). L'année suivante en 1936, Ils seront même d'un autre film d'aviation Ceiling Zero (Brumes) de Hawks et Cagney tournera aussi Captain of the clouds (Les chevaliers du ciel) sous la direction de Michael Curtiz quelques années plus tard. Ce film de Lloyd Bacon, qui a été pratiquement le metteur en scène attitré de Cagney dans les années 30 (10 films), propose un mélange de film d'action, de comédie et de romance mais ce n'est pas leur plus grande réussite. 

La comédie : L'humour est déjà présent dans le personnage joué par Cagney. On l'a déjà vu interpréter des personnages arrogants, sûrs d'eux mêmes, vantard mais le fort en gueule bat ici des records. Il se fout de tout le monde, ricane au nez de ses contradicteurs, ne respecte aucune hiérarchie, etc...Il est à la limite de sa caricature mais comme j'adore ce petit bonhomme...Alors qu'il était censé, comme toute recrue, passer la porte de la caserne et demander le bureau des incorporations, il surgit à bord de son avion et fait de la voltige au dessus de la base en pleine parade militaire. L'avion à lui seul vaut le coup d'oeil. C'est celui d'un phénomène de foire : son nom en lettres géantes recouvre les ailes et sur les flans on peut lire "World Greatest Aviator". Bref, il se fait immédiatement remarquer, et pas forcement en bien. Dès qu'il sort du zingue, il se jette au cou de Brannigan, lui prend sa casquette et quand le colonel arrive, il lui donne du "Sweetheart" et refuse de se faire arrêter. Il redécolle pour aussitôt après se crasher dans une ferme attenant à la piste. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Betty, la fiancée de Brannigan qui commence à le regarder d'un mauvais oeil d'autant plus que Tommy commence à trouver sa petite amie à son gout. 

L'autre élément comique que l'on retrouve durant tout le film, c'est la Frank McHugh's touch. Alors je préviens que c'est moins fin que la Lubitsch...Je l'ai déjà vu être bourré durant tout un film. Faire le cocu pleurnichard, pareil, tout du long. Ici, il n'a qu'un gag, c'est de souhaiter le malheur des autres pour "raisons professionnelles". Il est en effet ambulancier et souhaite en permanence voir les avions s'écraser, le porteur de messages se casser une jamble. Il intrigue aussi pour que O'Brien casse la tête de Cagney, guettant dans un coin avec son brancard, etc...Certes, c'est drôle au début mais quand il commence à entonner la même chanson à chaque fois qu'il pense qu'enfin on va avoir besoin de ses services, c'est un peu lourd. Heureusement, d'autres gags sont bien plus réussis. La façon de vérifier le sens de l'équilibre d'un futur pilote en faisant tourner un tabouret, çà ne doit être dans aucun manuel militaire par exemple... 

La romance : Elle est presque sans intérêt. La rivalité amoureuse entre les deux anciens amis s'étalera sur toute la durée du film mais çà n'a pas beaucoup stimulé l'imagination des scénaristes et on ne se console pas avec les dialogues qui ne sont pas très brillants non plus mais heureusement il y a Jimmy qui réveille tout le monde dès qu'il apparait...et il est la très souvent.

 

Et enfin les scènes d'action. Le bousilleur, ce n'est tout de même pas pour rien (Quel titre débile...). Il lui arrive un tas de Bricoles à Jimmy à bord de ses avions et ces séquences d'aviation sont d'ailleurs assez spectaculaires et très bien mises en scène par Bacon dont le savoir faire est évident. Ces scènes militaires occuperont presque toute la place dans la dernière partie du film. Ces 20 dernières minutes ont nécessité de grands moyens et l'appui de nombreux navires de guerre, d'au moins un porte-avion, d'un dirigeable, de troupes au sol...et de pas mal d'avions (Non ?). A la fin de la période de formation de la dernière promotion, les autorités militaires organisent la simulation de l'attaque d'une ile qui aurait été envahie par un ennemi. C'est assez spectaculaire et "très beau" même si on est pas trop "Films de guerre". Bacon filme au travers des fumigènes envoyés par les avions afin de masquer l'avancée des navires. IL utilise habilement quelques incidents, etc...D'autre part, même si je suis loin d'être compétent dans ce domaine, la coordination des actions militaires, la stratégie assez élaborée mis en place et exécuté semble assez sérieuse.

Un bon film d'action décontracté à voir essentiellement pour les fans de Jimmy et/ou par les fans de vieux coucous.
Vu en VOST (Passé sur le sat. français au temps jadis. Le temps des pionniers quoi...A l'époque, on enregistrait sur un truc qui s'appelait le magnétoscope ! J'en ai même encore 2. Comment çà le ringard ? Un 6 têtes c'est top pour récup. des enreg. du Magdalénien...)
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  • Critique des films noirs du cinéma américain entre 1940 et 1960. + cinéma "policier" au sens large. Le principe : Un court résumé du film pour situer l'action et les personnages, puis mise en avant des points singuliers du film, bons et/ou mauvais.
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