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Films Noirs
25 mai 2013

DANS LA GUEULE DU LOUP. Robert Parrish

 

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DANS LA GUEULE DU LOUP (The mob). Robert Parrish. 1951

Avec Broderick Crawford (Johnny Damico), Richard Kiley (Tom Clancy), Otto Hulett (Lt. Banks), Ernest Borgnine (Joe Castro), Neville Brand (Gunner) et presque une figuration de Charles Bronson qui a une ligne de dialogue, tout comme Emile Meyer

Le détective Johnny Damico (Broderick Crawford) sort d'une boutique et tombe sur une scène de crime. Un homme de dos vient d'en abattre un autre. Il se présente comme un lieutenant de police d'un autre quartier et affirme avoir abattu un truand, mais alors qu'il prétend vouloir prévenir les secours, il prend en réalité la fuite. Sitôt rentré au commissariat, Damico est vertement critiqué pour sa négligence car l'homme abattu devait témoigner dans une affaire de racket dans le milieu des dockers de la ville et il a d'ailleurs probablement été abattu par Blackie Clegg, le chef des racketteurs pour que ce témoin gênant ne puisse pas l'identifier. 

Le chef de la police ordonne à Damico d'infiltrer ce milieu et d'identifier le présumé grand patron des racketteurs dont l'identité demeure mystérieuse. On lui invente un passé douteux et on le fait débarquer d'un cargo en provenance de La Nouvelle Orléans. A peine embauché sur les docks, il parvient par ruse -ayant fait croire à un des racketteurs qu'il connaissait un des patrons du gang -à obtenir un poste favorisé mais les hommes de Joe Castro (Ernest Borgnine) s'aperçoivent vite qu'ils se sont fait dupés et le soir même l'emmènent dans un lieu tranquille et tentent de faire pression sur lui pour qu'il révèle sa véritable identité ou la raison de son mensonge. On tente même de le piéger car son arme est utilisée dans un crime par le bien nommé Gunner (Neville Brand), un autre membre du gang. Damico s'en sort tout de même et avec l'aide ambiguë d'un de ses collègues, Tom Clancy (Richard Kiley), tente de remonter jusqu'à Blackie Clay…
 

 

Un bon film policier solide avec des ingrédients de Film Noir inclus mais qui ne bouleverse pas le genre et qui manque sans doute un peu de personnalité. Celle de Broderick Crawford, vu dans une multitude de films du genre est conforme à ce que l'on connait mais il offre une partition un peu plus complète et variée que dans la moyenne de ses apparitions. Il est rude comme toujours mais dans quelques scènes de sa vie privée on le verra aussi tendre et presque timide devant sa petite amie infirmière. 

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Le scénario multiplie les situations vues et revues : Le coup du flic infiltré exposé aux dangers de sa situation, c'est certes du réchauffé mais les racketteurs ne sont pas les premiers venus. Borgnine campe un très souriant et détendu (mais toujours dangereux) racketteur. Neville Brand en porte flingue, c'est aussi une première (C'est ma vanne du jour). Bref, on est dans du solide et du consistant mais tout ceci manquerait singulièrement d'imagination s'il n'y avait les dialogues extrêmement brillants de William Bowers qui travailla plusieurs fois avec Robert Parrish. On lui doit en effet également les scénarios et dialogues de L'implacable (Cry Danger), de Assignment : Paris et de plusieurs autres films noirs de renom. 

Les dialogues laissent aussi poindre une pointe d'humour notamment dans les échanges entre Damico et Clancy son seul ami docker et l'entourage de celui ci. L'ultime réplique du film conclut d'ailleurs sans doute l'échange le plus amusant de tout le film.

Autre point fort, la magnifique photo en noir et blanc de Joseph Walker qui joue sur toutes les nuances de gris ce qui donnent à ses images une certaine épaisseur et une certaine chaleur.
 

Quelques points singuliers ajoute au bon moment que l'on passe : 

L'identité plus qu'improbable et même invraisemblable du big boss ne gâche pas le plaisir. On profite même plutôt de l'effet de surprise. La double identité d'un autre protagoniste de cette histoire rajoute une pointe de suspense...et le traditionnel flic pourri vient couronner le tout et nous donner un film policier au look de film noir réussi mais pas révolutionnaire.

Vu en VOST. Le DVD paru en Espagne en VO (st castillan) offre une copie superbe ( le sous titrage français a été effectué par un amateur)

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Films Noirs
  • Critique des films noirs du cinéma américain entre 1940 et 1960. + cinéma "policier" au sens large. Le principe : Un court résumé du film pour situer l'action et les personnages, puis mise en avant des points singuliers du film, bons et/ou mauvais.
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