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Films Noirs
10 août 2015

Deep Waters. Henry King (1948)

 

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Réalisation : Henry King / Produit par Samuel G. Engel (20th Century Fox) / Scénario : Richard Murphy d'après un roman de Ruth Moore / Image : Joseph LaShelle / Musique : Cyril J. Mockridge et Alfred Newman

Avec Dana Andrews (Hod Stillwell), Jean Peters (Ann Freeman), Dean Stockwell (Donnie Mitchell), Cesar Romero (Joe Sanger), Anne Revere (Mme McKay), Ed Begley (Josh Hovey)

Ann Freeman, une assistante sociale, revient dans le petit port de pêche du Maine dans lequel elle a grandit, accompagné d'un jeune garçon turbulent qu'elle confie à la garde d'une mère d'accueil, Mme Mckay. Peu après son retour, Ann rompt ses fiançailles avec Hod Stillwell, un petit patron pêcheur, ne désirant plus épouser un homme dont elle ne sait pas s'il sera de retour à l'issu de chacune de ses sorties en mer, une angoisse qu'elle a connu puisqu'elle est originaire du même milieu. L'enfant également et il a même perdu 2 membres de sa famille en mer, son père et son oncle. Ces marins disparus étaient des amis de Stillwell si bien que quand celui ci apprend l'identité de l'enfant, il se prend de sympathie pour lui et commence à l'emmener en mer accompagné par Joe Sanger, son employé portugais. L'enfant y prend très vite gout et semble à son tour irrésistiblement attiré par la mer. Une attirance qu'Ann Freeman tentera à tout prix de briser...

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Henry King traite honorablement son sujet en évitant tous les écueils potentiels d'un sujet dangereux mais sans parvenir pour autant à rendre le récit ni très passionnant ni très émouvant. Le scénario se développe en effet sans la moindre surprise et Henry King et ses scénaristes ont oublié de développer certains aspects qui auraient rendu plus crédible et "véridique" les préoccupations de Ann et plus globalement celles de l'entourage des marins. La peinture du milieu évoquée semble constamment artificielle et même si c'est l'obsession permanente des famille, on est jamais confronté aux fameux dangers de la mer. La pêche tel que la pratiquent le langoustier Stillwell et son assistant Sanger a même l'air assez tranquille…et je suis persuadé que même si on les avaient surpris à l'improviste, les acteurs devaient sentir bon…et ça se sent à l'écran. On peut dire la même chose du personnage interprété par Jean Peters :  elle sent trop bon et elle est assez peu convaincante en travailleuse sociale. De plus, tout du long elle se contente de son discours "de filles" (attention à l'ironie...) : "Attention ! C'est chaud/dangereux/mal payé" (rayez la/les mentions inutiles). Or, ces discours réitérés sur les dangers de la mer qui emportent les hommes sont lassants et répétitifs. Dana Andrews fournit son minimum en marin même pas bourru qui s'attache très vite à cet enfant dont il avait connu les parents disparus. Le personnage le plus vrai serait finalement l'enfant même si tout ce qui tourne autour de son passé aurait mérité d'être plus développé, notamment son histoire familiale mais King a voulu éviter les larmes. Il n'en reste pas moins que le portrait d'un enfant en perdition, sans repères, dissimulateur, menteur, fugueur et voleur est le plus juste et le plus honnête de tous les principaux personnages.

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Parmi les seconds rôles, on retrouve Anne Revere en mère d'accueil sévère…mais finalement elle a bon coeur (Étonnant, non ?) puis Ed Begley, en armateur prospère (et généreux avec les amis dans le besoin) et surtout Cesar Romero qui est l'employé de Stillwell. C'est le seul personnage traité avec humour. En général, ce genre de personnages est souvent haut-en-couleur, tape souvent dans la bouteille, etc...lui non mais à 5 ou 6 reprises il expose ses projets de "terrien" tous plus ou moins farfelus et lui aussi rêve de reconversion professionnelle. C'est en quelques sorte la version comique et tout à fait concrète du discours des autres personnages qui évoquent la dureté du métier de marin et les dangers auxquels ces hommes s'exposent. On le voit ainsi concevoir plusieurs projets qui ne marchent jamais. Il épluche les magazines en vue d'y trouver l'idée lumineuse qui lui permettra d'échapper à sa condition : La culture des petits pois, l'élevage de vison puis celui de lapin (mais manque de chance, il s'avère que son premier couple est constitué -comme il le dit- ...de 2 Charlie) puis il s'essaiera à l'élevage de poule... Amusant mais répétitif. Bilan mitigé. Ce n'est pas un mauvais film mais on l'oublie facilement. Celui ci est aussi demeuré inédit en France mais il était sorti en Belgique sous le titre : L'orphelin de la mer. Il a été diffusé au moins une fois sur une chaine française. Comme le précédent, il a été édité aux USA dans la collection Archives de la Fox.

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Films Noirs
  • Critique des films noirs du cinéma américain entre 1940 et 1960. + cinéma "policier" au sens large. Le principe : Un court résumé du film pour situer l'action et les personnages, puis mise en avant des points singuliers du film, bons et/ou mauvais.
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