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Films Noirs
23 janvier 2013

LA RAFALE DE LA DERNIÈRE CHANCE. Howard W. Koch

THE LAST MILE. LA RAFALE DE LA DERNIERE CHANCE. Howard W. Koch. 1959

883904257110

Production : Max J. Rosenberg et Milton Subotsky pour Vanguard productions

Scénario : Milton Subotsky et Seton I. Miller
Dir. de la photographie : Joseph Brun 

Musique : Van Alexander

Avec Mickey Rooney, Michael Constantine, Clifford David, Don "Red" Barry et Frank Overton

 

Le couloir de la mort d'une prison américaine. Un nouvel arrivant prend place auprès des autres détenus qui attendent leurs exécutions. Un premier prisonnier est rapidement mené à la chaise électrique et un second se prépare à l'être quand, alors qu'un surveillant prend note d'une lettre à remettre à ses proches, son voisin de cellule "Killer" Mears parvient à étrangler le surveillant. Il s'empare des clés et libère les autres prisonniers. Ils attaquent par surprise le poste de surveillance. Un des détenus est abattu mais les hommes s'emparent des armes des surveillants et enferment ceux-ci ainsi que l'aumônier de la prison dans une cellule. 

A l'extérieur du carré des condamnés à mort, les autorités carcérales se rendent compte de la mutinerie et assiègent l'unité. Mears exige pour lui et ses hommes un véhicule pour s'échapper et menace d'exécuter les surveillants les uns après les autres s'il n'est pas entendu...

The-Last-Mile_03 

Ce film est le remake de THE LAST MILE. REVOLTE A SING-SING de 1932, mais sorti en France après la seconde guerre mondiale. C'est Preston Foster qui tenait le rôle de Mickey Rooney. Je n'ai pas vu ce film qui n'est pas, semble t'il, invisible. Il y aurait une différence notable avec le remake. Dans le premier film, le jeune homme qui arrive dans le couloir de la mort, qui attend désespérément un sursis et dont l'exécution est imminente, est présenté comme innocent alors que dans le remake, il affirme juste au confesseur qui vient le visiter qu'il est innocent. Il devait donc y avoir une dimension militante plus affichée dans le film des années 30.  

La première partie du film prend le temps de nous présenter les détenus. Une petite dizaine. Leurs angoisses, leurs derniers rêves. Certains évoquent des souvenirs...qu'ils ont parfois en commun. L'un des condamnés, devenu fou ou qui simule la folie, tient des propos poético-dingo, cite des passages de "Le morte d'Arthur", repris par plusieurs co-détenus qui se remémorent des souvenirs d'école...puis vient le moment critique de la confession, le dernier repas et la marche vers la salle ou l'on exécute. 

Les gardiens, tout au moins les 2 principaux, Drake et Callahan, font preuve d'un grand sadisme. Ils ne cessent de provoquer les détenus. C'est d'ailleurs une provocation qui est à l'origine de la révolte. Le jeune détenu qui sera le prochain a être exécuté réclame de pouvoir dicter une lettre à ses proches. Le gardien commence à prendre note d'un texte du genre "Je vais mourir et à cet instant je ne pense qu'à vous" puis s'approche de la cellule et murmure au jeune homme :

- You want me to send it by singing telegram ? Une sorte d'équivalent à "Tu veux que leur chante la nouvelle de ta mort au téléphone ?" 

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Un film de prison extrêmement violent pour l'époque. Les rictus d'angoisse sont vraisemblables. On y vomit de terreur. On gueule...Certains effets de mise en scène sont bien vus. La lumière qui flanche au moment des exécutions, etc...D'une manière générale, elle est très fluide et se joue assez facilement de la contrainte de l'espace exigüe. Elle n'est en rien statique. 

L'interprétation est excellent et est dominé par celle de Mickey Rooney qui nous resservira plusieurs fois le même plat (Il l'avait inauguré avec Baby Face Nelson). 

Enfin, la violence va crescendo...Un seul répit, le geste humain de Mears qui acceptera de libérer un des surveillants.  

Je ne vais pas le vendre comme un chef d'oeuvre du film de prison, ce n'est pas "Je suis un évadé" ou "Le trou" mais c'est presque du niveau des "démons de la liberté" de Dassin et même supérieur selon moi à certains films des années 30, type Big house ou au "Révoltés de la cellule 11" de Siegel. 

Pour finir, une remarque sur le Cas ROONEY. Il est né en 1920, a débuté au cinéma en 1926. Mon arrière-grand -père faisait cette année là l'acquisition d'une Citroën B12 et le cinéma était encore muet. La B12 est déglinguée depuis les années 4O alors que Mickey court toujours. En 2012, il continue de jouer, de produire. Il s'est marié 8 fois, a eu 9 enfants et a joué dans + de 300 films...Il a chanté et dansé avec Judy Garland. Tourné quelques petits films noirs passionnants. A été très bon dans la comédie et n'a pas trop mal vieilli. Pour finir sur son cas, j'ajoute qu'il mesure 1M12 et qu'il a plus de charisme que Dolph Lundgren ! Comment çà, c'est pas un bon exemple...Je dis Dolph Lundgren comme j'aurais dit Chuck Norris ! 

Vu en VOST. Le film est passé à la TV chez nous. DVD ? Je l'ignore...

 

 

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Films Noirs
  • Critique des films noirs du cinéma américain entre 1940 et 1960. + cinéma "policier" au sens large. Le principe : Un court résumé du film pour situer l'action et les personnages, puis mise en avant des points singuliers du film, bons et/ou mauvais.
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