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Films Noirs
24 juillet 2015

Le prince de Bagdad - The Veils of Bagdad

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Réalisation : George Sherman / Production : Albert J. Cohen (Universal) / Scénario : William R. Cox / Photographie : Russell Metty  -  Musique :  Henry Mancini et Herman Stein 

Avec : Victor Mature (Antar), Mari Blanchard (Selima), Virginia Field (Rosanna), Guy Rolfe (Kasseim), James Arness (Targut), Nick Cravat (Ahmed), Leon Askin (le pacha Hammam)

 

En 1560, à proximité de Bagdad, le vizir Kasseim, sa femme Rosanna et leur suite sont attaqués par une bande de voleurs. Ils ne doivent leur salut qu'à l'intervention d'un inconnu nommé Antar qui met en fuite les assaillants et qui en remerciement se voit proposer un emploi si jamais il se présentait au palais. En réalité, Antar, un espion envoyé à Bagdad par le sultan Soliman le magnifique, ne cherchait qu'un prétexte pour infiltrer le palais et enquêter sur les agissements du pacha de Badgad et son vizir qui sont suspectés d'avoir massacré une tribu montagnarde dont le chef se nommait Abu Karoum  parce que ce dernier refusait de se joindre à un complot contre le sultan. Antar se présente au palais et est recruté pour servir dans l'armée personnelle du grand vizir. Il découvre bientôt que Hammam et Kasseim amassent un trésor destiné à financer une guerre contre Soliman et qu'ils recherchent  une alliance avec les Vénitiens et les grandes nations européennes pour vaincre le sultan…

 

Une production typique du studio Universal  du début des années 50. De Samarcande à Tanger, le studio nous aura pas mal promené…sans bouger des studios maison.  Les décors sont d'ailleurs assez pauvres. Il faut croire que tout le budget était parti dans les costumes qui sont au contraire plutôt luxueux. Un partie de l'intrigue, les manoeuvres du pacha et de son vizir pour unir les tribus afin d'en faire des alliés et les soulever contre le sultan de Constantinople, ne présente aucun intérêt. Les manoeuvres d'Antar pour espionner ses nouveaux patrons sont un peu plus amusantes, surtout quand elles impliquent les deux femmes du récit (j'y reviens plus loin). Guy Rolfe (le vizir) était un méchant plus qu'acceptable (Ivanhoé, Capitaine King) et Kasseim et ses hommes sont prompt à défourailler. Leon Askin compose un pacha de Bagdad plus malin, calculateur et cynique. Il a quelques bonnes lignes. Quand le sage, à la fois grand scientifique et philosophe, qui est le cerveau du groupe d'espions est capturé et torturé, le pacha déplore le manque de résistance de ces philosophes  petites natures qui supportent très mal les mauvais traitements.  En dehors du fait qu'il est démasqué, emprisonné, torturé puis libéré, on voit assez peu ce personnage de Kaffar (oui, mais non) , le leader spirituel des espions ; moins en tout cas que la bande de voleurs qui étaient impliqués dans l'embuscade du début. Antar (ou plutôt la production...) les a recruté pour leur polyvalence. Ils sont à la fois lutteurs et acrobates. George Sherman commence d'ailleurs par les utiliser dans un numéro d'acrobaties qui est présenté devant la cour du pacha entre deux danses du ventre, puis on les retrouve dans une salle ou s'entrainent et combattent les lutteurs ( et donc Victor Mature sort les pectoraux) mais c'est surtout dans toute la partie finale que c'est le mieux utilisé car durant la grande bataille, la troupe s'en donne à coeur joie. Ça saute de partout…On pense aux films : Le corsaire rouge et surtout à La flèche et le flambeau...et ceci d'autant plus que l'un des principaux complices de Victor Mature se nomme Nick Cravat, complice habituel de Burt Lancaster ; le second de Antar étant interprété par James Arness.     

Antar, c'est aussi le roi du pétrole (Pfff) du coté de la gent féminine. La première fois qu'il rencontre Rosanna (Virginia Field), la femme du vizir, elle lui fait les yeux doux ; la seconde, c'est tout juste si elle ne lui donne pas les clés du trésor de guerre des deux fourbes…Bref, ça ne traîne pas ! Très vite, on comprend qu'elle n'en a pas seulement après les biscotos de Victor. Elle le dit lors de leur 2ème rencontre : Kasseim, c'est pas vraiment un homme ! Ah bon ? Comprends pas.  Antar a donc tout de l'espion et comme chacun sait, les espions ne travaillent pas seulement avec leurs têtes. Ça marche pas mal aussi avec Selima (interprétée par Mari Blanchard, dont le déhanché ne vaut pas celui de Debra Paget), une danseuse qu'Antar identifie comme un membre de la tribu d'Abu Karoum massacrée par Kasseim. Ah ben tiens, elle recherche l'assassin de son père,  ça serait pas…Bilan : un bon petit film esthétiquement très soigné (photographie de Russell Metty quand même). On peut quand même s'en passer mais le final est assez réjouissant. George Sherman était surtout un réalisateur de westerns mais il a occasionnellement donné dans d'autre genres. Il a réalisé quelques policiers et films noirs (que j'ai évoqué) et donc quelques films d'aventures : Le fils de Robin des bois en 1946 avec Cornell Wilde, La princesse de Samarcande en 1951 et À l'abordage en 1952. vu en vf

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Films Noirs
  • Critique des films noirs du cinéma américain entre 1940 et 1960. + cinéma "policier" au sens large. Le principe : Un court résumé du film pour situer l'action et les personnages, puis mise en avant des points singuliers du film, bons et/ou mauvais.
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